NBA, here we go again

La nouvelle saison de NBA a débuté ce mardi soir, une bonne occasion pour moi de partager mon point de vue sur les deux matches que j’ai pu voir. Dans le premier game de la saison, les Cavs ont disposé des Wizards, privés de trois éléments importants. Et dans le choc de la Conf’ Est, le Heat a montré qu’il était le patron face à des Celtics pas encore prêts.

Cleveland 94-84 Washington

Cleveland

Les Cavs peuvent clairement être la bonne surprise de l’Est. Kyrie Irving a été monstrueux (29 points, il a bossé son shoot et il peut même être all-star dès cette année s’il continue comme ça sans se blesser) comme Varejao  (23 rebonds, 9 points et 9 assists bordel!!!). L’équipe me semble assez équilibrée avec des joueurs adroits à l’extérieur comme Boobie Gibson et de la densité à l’intérieur (Tristan Thompson à suivre de près). Le rookie Dion Waiters a montré une bonne agressivité pour un début (17 points, 3 steals). Les Cavs m’ont beaucoup plu même si ce n’était que les Wizards.

Washington

Les Wizs étaient privés de Wall, Nêne et Séraphin et ça c’est vu ! Ils se sont fait manger à l’intérieur malgré la présence d’Okafor. Bradley Beal, le rookie, a été timide et assez décevant (même si son shoot est une valeur sûre). Bon, on ne peut pas trop juger après ce premier match parce que sans les trois joueurs que j’ai cités plus haut, ce n’est clairement pas la même team. Ariza a montré de bonnes choses comme Martell Webster et Jordan Crawford, en sortie de banc.

Miami 120-107 Boston

 Boston

Boston a pris un bouillon d’entrée. Les C’s sont très forts en transition mais ils ont plus de mal sur jeu posé. L’équipe se cherche encore et ça va prendre un peu de temps pour que les nouveaux venus s’intègrent pleinement même si Courtney Lee, dans le 5 de départ, a été excellent et est selon moi, le rôle player idéal pour cette team. Globalement, leur jeu a été trop stéréotypé et prévisible. En défense, ils ont galéré face aux joueurs mobiles du Heat. L’agressivité défensive n’y était pas et comme je l’ai dit avant, ça va prendre un peu de temps avant que les Celtics ne carburent à plein régime. A noter, le bon match de Barbosa, qui a pris feu dans le 4e quart temps.  Lui et Rondo vont bien s’entendre sur le terrain car les deux aiment cavaler et jouer à rythme élévé. Sullinger, un peu en retrait, a quand même laissé présager un bel l’avenir. Green et Terry sont complètement passés au travers par contre.

Miami  

Le titre de l’an passé a fait des émules, le Heat est vraie équipe. Contre Boston, les Floridiens ont pu jouer small ball et ça a clairement été un avantage. On a senti que chacun était bien dans son rôle. Mis à part LeBron et Wade (qui a toujours autant de déchets mais qu’il compense évidemment), j’aimerais souligner l’importance de Chris Bosh qui fait le sale taf sacrément proprement. Ce gars c’est comme un rôle player de luxe. Toujours la claquette qu’il faut, le panier qui fait la diff’, le contre ou le rebond crucial. Chalmers a été très bon comme Battier, Lewis et Norris Cole (pour le peu temps qu’il a passé sur le parquet). Ils ont parfaitement lu la défense des Celtics et ont trouvé presque à chaque fois la solution (les Finales de COnf’ de l’année dernière n’ont pas servi à rien). Ray Allen s’est parfaitement intégré, pas étonnant pour un vétéran comme lui, et il va se plaisir tout au long de la saison. J’attends de voir le Heat contre une équipe à dominante intérieur (si vous voyez ce que je veux dire, une équipe qui tourne autour d’un pivot). Ils vont quand même être durs à aller chercher à mon avis. La première place de la Conf’ leur est déjà promise…et plus si affinités.

Frédéric Yang

L’exode naïf

A seulement 17 ans, M’Baye Niang a rejoint l’AC Milan ce mardi. Un nouvel espoir français tente donc l’aventure étrangère avant d’avoir atteint la majorité. Un choix qui s’avère rarement payant.
Tout sourire aux côtés d’Adriano Galliani, M’Baye Niang prenait la pose- le maillot de l’AC Milan dans une main- pour immortaliser le premier tournant de sa jeune carrière. A 17 ans, le natif de Meulan, en région parisienne, s’est donc engagé avec les Rossoneri, « un rêve de gosse » – qu’il est peut-être encore – laissant son club formateur Caen, se consoler avec un chèque de 3 millions d’euros (plus bonus) en échange. Malgré les départs de Zlatan ou Cassano, Niang aura-t-il vraiment l’occasion de s’exprimer à Milan tant Robinho, Pato, Pazzini et même El Shaarawy (déjà une sélection avec la Squadra Azzurra) semblent supérieurs? En Ligue 1, l’attaquant a marqué 5 buts en 30 matches. De bons chiffres pour un joueur pas encore majeur mais très certainement insuffisant pour décrocher un job régulier au sein du club lombard.
Une longue lignée de flop
Ce départ précoce fait bien évidemment penser à ceux d’autres espoirs français promis à un avenir doré mais qui aujourd’hui cherchent toujours la stabilité et la gloire tandis que d’autres ont fini leur carrière dans l’anonymat. Jeremie Alliadière, parti à 16 ans à Arsenal, a longtemps erré en Premier League – dans des clubs de seconde partie de tableau comme Middlesbrough, West Ham ou Wolverhampton- avant de finalement (re)trouver la lumière à Lorient… à 29 ans. Florent Sinama-Pongolle, promis au sommet avec son titre de champion du monde des moins de 17 ans en 2001, s’est exilé à Liverpool à 19 ans avant de voyager entre l’Espagne, le Portugal et la France sans jamais trouver une vraie place. Dorian Dervite, espoir lillois qui a quitté le Nord pour Londres et Tottenham sans jamais percer. A 24 ans, il évolue aujourd’hui à Charlton (D2 anglaise). Parmi une liste non exhaustive figurent les cas de Vincent Péricard, David N’gog, Mourad Meghni, Ricardo Faty, Damien Le Tallec, Gaël Kakuta. Autant de noms que de déceptions.
L’appât du gain ?
Bien sûr, certains ont réussi leur pari comme Gaël Clichy, Nicolas Anelka ou Jonathan Zebina mais pour un succès combien d’échecs ? Nous ne connaissons pas toujours l’envers du décor et les vraies raisons et conditions qui poussent à ces départs. Aliadière expliquait récemment à l’Equipe : «A 16 ans, tu ne pars pas pour l’argent. Des journalistes venaient me voir à la sortie du collège, je lisais que mes parents m’avaient vendu… Des conneries.» Toujours est-il que l’impatience ou l’insouciance de certains de ces jeunes joueurs, sans doute mal conseillés, est souvent préjudiciable pour la suite de leur carrière. Il faut dire que les clubs, les agents, les parents de ces « ados » cèdent souvent à l’appât du gain – les clubs étrangers se montrent, en général, très généreux – et fuient leur responsabilité qui est de protéger ces jeunes athlètes, eux-mêmes perdus dans un système où tout va très vite et où l’argent semble tomber du ciel. En somme, ce cas permet simplement de rappeler que le monde du foot abrite des milliers de rêveurs mais malheureusement peu d’élus. De quel côté se rangera M’Baye Niang ? Seul l’avenir nous le dira…
Frédéric YANG

La France assure le minimum

L’équipe de France de basket a battu la Tunisie (73-69), samedi matin et empoche son troisième succès dans ce tournoi olympique. La deuxième place du groupe A est désormais quasiment validée mais les Bleus ont globalement déçu.

Il n’y a donc pas eu de mauvaise blague samedi matin. En fait, ce match contre la Tunisie était primordial car il fallait à tout prix éviter un scénario à la 2006 et 2010 lorsque les Bleus avaient perdu contre le Liban et la Nouvelle Zélande en poules des Mondiaux. Des défaites qui avaient fait beaucoup de mal à leur confiance avant d’entamer les matches couperets.

Défense présente, banc absent

Dans cette optique, l’Edf se devait de jouer et bien. Chose qu’elle a eu du mal à faire et cela dès l’entame de la rencontre malgré un poster dunk de mammouth de Mike Gelabale sur la tronche de Salah Mejri et ses 2,16 mètres. Comme d’habitude, la défense (des bâches à foison notamment) a permis aux joueurs de Vincent Collet de se rassurer même si l’attaque posait toujours autant de problème. Seul Tony Parker (22 points, 3 dimes) semblait en mesure de donner du rythme, ce dont en a profité Nico Batum (19 points) et Kevin Seraphin (10 pions) pour scorer. Cette rencontre pouvait, devait servir de booster pour le banc français et ses seconds couteaux (Seraphin, Traoré, Diawara, Causeur, Bokolo, De Colo) mais il n’a pas répondu présent excepté l’intérieur des Wizards.

On pensait les Bleus à l’abri après le troisième quart-temps avec un probant (25-16) et un avantage de + 17 avant la dernière période mais les vieux démons refaisaient leur apparition. Pertes de balle en veux-tu en voilà, une zone tunisienne qui a anéanti l’attaque française et les champions d’Afrique recollaient à sept points puis cinq à 40 secondes du terme grâce à un excellent Makram Ben Romdhane(17 pions, 8 rebonds), une des révélations du tournoi mais aussi Salah Majri (11 unités) et Mohamed Hadidane (20 points).  Le 26-13 encaissé au dernier quart est bien moche et assez inquiétant pour la suite du tournoi. Le principal a été assuré mais ce sentiment d’inconstance est fortement dérangeant. Le plein de confiance devra se faire contre le Nigeria lundi, à un horaire plus clément (14h30 à Londres).

Frédéric YANG

Deuces

L’équipe de France ne s’est pas loupée pour son troisième match des JO. Les Bleus ont glané un deuxième succès (82-74) face un concurrent direct pour la deuxième place, la Lituanie.

Pour un match à 9h du matin, on a été bluffés. Du rythme, de l’adresse, de l’intensité, un vrai bon et beau match de basket a été livré par les acteurs de la partie. Après un départ canon ponctué de deux paniers de TP et un 2+1 de Batum, la France a pris rapidement 9 points d’avance. Mais l’agressivité de Pocius permettait aux Baltes de coller aux basques des Bleus qui sur un panier de Parker à trois points menaient de quatre points à la fin du premier quart (25-21).

Zone de turbulence

Le soleil du premier quart-temps s’est vite transformé en nuage de doutes quand Kavaliauskas et surtout Pocius faisaient passer les Lituaniens devant pour la première fois du match (26-25). Sortis du banc, Bokolo, Traoré et Séraphin enchainaient les dingueries et les Baltes en profitaient pour prendre l’avantage à la pause (43-39). La défense de zone lituanienne a fait énormément de mal à l’attaque française qui a balbutié son basket.

Un troisième quart temps salvateur

Sans doute secoués à la pause par Vincent Collet et son staff, TP and co sont revenus des vestiaires le couteau entre les dents, déterminés à empocher un succès très important pour une bonne place en vue des quarts. En mode chiens de garde: on, les Bleus passaient un savon à l’attaque verte et retrouvaient une bonne agressivité le ballon en main. Boris Diaw, maladroit jusque là, montrait pourquoi sa prise de poids était un avantage. Son cul bien dodu gênait quiconque se présentait sur son chemin et Babac ou plutôt Barbac plantait six pions et distribuait des caviars pour permettre à la France d’attaquer la dernière période avec sept unités d’avance (59-52).

Un trio magique

Grâce à un dernier quart temps maîtrisé (malgré un relâchement en fin de match), les Français validaient leur deuxième victoire dans ces olympiades (82-74) grâce à une excellente adresse (50% à 3 points, 53% au total) mais un bien moche (58% aux lancers francs) qui auraient permis aux hommes de Vincent Collet de plier la rencontre avant les dernières minutes. Comme prévu, TP monte en régime match après match et sa partition (27 points à 64% au tir, 5 rebonds et 2 dimes) a été (enfin) digne de son statut de superstar. Dans son sillage, Boris Diaw en mode 3D (10 points, 6 rebonds, 8 passés déss) et Batman Batum (21 points à 72% au tir) ont réalisé un gros game comme pour faire taire à tout jamais les sceptiques et les mauvaises langues. Turiaf, toujours che-lou en attaque, a démontré qu’il était une valeur sûre lorsqu’il s’agissait de protéger son cercle. L’examen argentin et lituanien a été passé avec succès, on peut souffler. Aux Bleus de maintenir leur capital confiance au max de la maxence face aux outsiders Nigérians et Tunisiens avant un quart de finale explosif contre un gros bras (Brésil, Espagne, Russie ?).

La France tape l’Argentine et lance ses JO

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Après sa défaite initiale contre la Team USA, l’équipe de France a passé l’obstacle, au combien difficile, argentin (71-64), ce mardi soir.

La victoire a été longue à se dessiner même si beaucoup de signes laisser présager un tel dénouement. Durant 40 minutes, les joueurs de Vincent Collet ont défendu comme des chiens provoquant au passage l’expulsion pour cinq fautes de Ronny Turiaf et Boris Diaw. La clé du match n’était pas de stopper Ginobili ou Scola, car cela relève presque de l’utopie, mais de limiter leur impact que le jeu et d’asphyxier le facteur X Delfino, auteur de 20 pions contre la Lituanie dimanche mais totalement à l’agonie ce mardi soir avec 4 petites unités à 1/8 au shoot.

L’adresse s’est invitée

Le succès de l’EDF s’est construit d’une part grâce à une défense de fer. L’Albiceleste qui avait passé 102 pions aux Baltes, dimanche, terminait le premier quart temps avec 12 points au tableau d’affichage pour 64 au final. Mais le détail qui a fait la différence est bien évidemment l’adresse des shooteurs extérieurs français. Nicolas Batum a montré la voie d’entrée de jeu avec deux paniers primés (3/6 au total), imités par Nando De Colo (3/6) et Mike Gelabale (3/5) sur les tirs longue distance.

Tony Parker, loin d’être à son meilleur niveau, est monté en régime plus la partie avançait. Son panier sur un tir extérieur à quelques poignée du terme de la rencontre a été décisif permettant aux Français de creuser l’écart (+9). Malgré quelques frayeurs suite aux miracles réalisés par El Manu et l’activité de Scola, les Bleus ont tenu bon pour finalement s’imposer de sept points. La satisfaction pouvait se lire sur les lèvres de Batum ou Parker qui ont déclaré sur France TV « que les Bleus avaient lancé leur tournoi ».  A noter, le nouveau bon passage d’Ali Traoré et le match intéressant de Kevin Seraphin (10 pions à 5/7, 6 rebonds, 3 contres) qui a tout de même commis quelques erreurs stupides (fautes à répétition évitables). Le prochain test contre la Lituanie, jeudi à 9h heure locale, sera quasiment décisif pour les quarts et pour la deuxième place. Aucun relâchement ne sera toléré !

La Russie sans forcer

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Pour sa deuxième rencontre dans le groupe B des JO, la Russie s’est tranquillement imposée (73-54) contre la Chine. Les joueurs de David Blatt n’ont pas eu à forcer leur talent pour prendre la mesure des Chinois, un cran en dessous.

Comme face à la Grande-Bretagne, les deux artificiers tsars se nommaient Andrei Kirilenko (16 points, 9 rebonds et 4 interceptions) et Alexey Shved (12 points, 6 passes dé, 2 interceptions). Les deux futurs Wolves de Minnesota, qu’on surnommera Ray Charles et Stevie Wonder pour leur faculté à se trouver les yeux fermés, ont ébloui la partie et anéanti très rapidement l’infime chance chinoise de l’emporter. Shved en maestro-virtuose servait des caviars au quatre coins du terrain et empilait les trois points au premier quart temps tandis qu’AK 47 mitraillait le panier chinois au deuxième avec 11 pions dans cette période sur ses 16 au total.

Yi dépendance

Bob Donewald, le coach chinois a passé une bien mauvaise matinée. Son équipe est littéralement passée à côté de son match avec une pauvreté dans le jeu affligeante. Trop prévisibles, trop statiques, trop individualistes, les Chinois ont montré leurs limites en se reposant presque exclusivement sur Yi Jianlian, auteur de 30 points contre l’Espagne dimanche, mais en énorme difficulté face à Sacha Kaun. L’intérieur au shoot soyeux des Mavericks a tout de même fini la partie avec 16 unités au compteur. Au final, la Russie s’impose sans sourciller (73-54) en se permettant de s’économiser avant les batailles à venir contre le Brésil et l’Espagne.

Frédéric YANG

Le Brésil dans la difficulté

Le Brésil est bien entré dans sa compétition en venant à bout de l’Australie (75-71). Les Auriverdes ont pris la mesure des Aussies grâce à leur défense.

Les Brésiliens avaient pourtant mal débuté leur partie la faute à Joe Ingles et un Patty Mills en mode « dragster ». Le jeune guard de 21 ans, Dellavedova mettait Huertas dans la difficulté mais Leandro Barbosa assurait le scoring (16 points dans le match). Sur le banc de touche au coup d’envoi, Nene a eu l’impact qu’on pouvait présager dès son apparition sur le parquet. Le pivot des Wizards a dissuadé les attaquants australiens complètement perturbés par la présence athlétique carioca à l’intérieur et maladroits à l’extérieur.

Huertas donne le ton

Devants d’un point à la pause, les joueurs de Ruben Magnano ont passé la deuxième au troisième quart-temps. Marcelo Huertas, le blaugrana, commençait sa partition pour finir à 10 dimes dans la rencontre pour 15 points. Les Aussies, à la traîne, mettaient en place une « trap » et recollaient à la marque grâce à David Andersen, auteur de 14 points. Une claquette de Tiago Splitter assurait la victoire brésilienne même si Mills (20 pions, meilleur scoreur du match mais 1/9 à trois points) a eu la balle de l’égalisation dans les mains dans les dernières secondes. Le Brésil sort vainqueur de ce premier test piège et engrange de la confiance avant d’affronter l’Espagne et la Russie, les ogres du groupe B.

Le Nigeria lance les hostilités

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Le tournoi olympique de basketball masculin s’est ouvert par un choc 100% africain entre la Tunisie et le Nigeria. Les D-Tigers ont fini par vaincre des Tunisiens (60-56), qui ont se sont mis à jouer trop tardivement dans le match.

Le champion d’Afrique tunisien était prévenu, le Nigeria n’est pas venu à Londres en touriste. Tombeurs de la Lithuanie, la République Dominicaine mais surtout de la Grèce lors du tournoi pré-olympique, au début du mois, les D-Tigers ont confirmé leur statut de trouble-fête du groupe A, dit de la mort. Impressionnés, mal réveillés, les Tunisiens galéraient pour trouver la mire et inscrire un panier. Il fallait attendre cinq minutes pour que le meneur de poche, Kechrid ne fasse frémir le filet. En face, la puissance, l’athlétisme des joueurs nigérians faisait des dégâts et Alade Aminu (15 points et meilleur scoreur nigérian de match) en sortie de banc se régalait sur des caviars de Tony Skinn. A la fin du premier quart, les protégés d’Ayo Bakare menaient (18-7) puis (31-15) à la pause.

Un réveil tardif

D’entrée de troisième quart temps, un dunk féroce de Mejri sonnait la révolte de la Tunisie. Moment choisi par Rzig (18 points dont 4 sur 5 derrière l’arc et meilleur marqueur du match) pour prendre feu. L’an-ienc (31 ans) plantait deux shoots longue distance pour permettre aux rois d’Afrique de recoller à huit points. Un écart que le Nigeria maintenait jusqu’à cinq minutes du terme. Rzig, toujours lui et toujours à trois points entretenait l’espoir d’un comeback improbable (47-49). Mais le Nbaer Al-Farouq Aminu, des Hornets, rentrait un gros shoot for three. Le panier de trop pour la Tunisie qui s’est accroché, notamment après un trois points inespéré d’El-Mabrouk à 51 secondes de la fin du match. Obasohan sur la ligne de lancer franc assurait le scoring et le Nigeria pouvait célébrer une victoire difficile. La maladresse était légion dans cette première rencontre olympique avec 21 ballons perdus côté tunisien contre 13 pour les Nigerians et un pourcentage de réussite douteux pour ces deux équipes. Mais patience, le plat de résistance arrive avec un alléchant Brésil-Australie à venir mais surtout un USA-France qui nous fait déjà saliver…

Frédéric YANG

Deux poids, deux mesures?

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La France s’est réveillée avec la gueule de bois après l’élimination des Bleus en quart de finale de l’Euro 2012 contre l’Espagne (2-0) mais surtout à cause du comportement de certains joueurs sur et en dehors du terrain pendant la compétition. Ce mardi, on a appris que Samir Nasri risquait deux ans de suspension pour ses insultes à un journaliste de l’AFP. Est-ce démesuré ?

La France ne parle que de ça depuis samedi soir. De l’élimination des Bleus mais surtout du comportement désinvolte ou non professionnel de certains joueurs. Pendant le quart de finale Espagne-France, Ménez s’était signalé en insultant son capitaine Hugo Lloris – alors que celui-ci lui avait demandé de se replacer- et en lançant un « vaffenculo » à l’arbitre italien de la partie. Yann M’Vila n’avait salué ni Olivier Giroud ni Laurent Blanc lors de son remplacement à la 79e minute. Après Suède-France (0-2), Ben Arfa a répondu à Laurent Blanc qu’il lui reprochait de consulter son portable pendant sa causerie tandis que Nasri a suscité maintes fois la polémique durant la compétition et même avant.
Nasri, coupable idéal ?
Samir Nasri était depuis longtemps dans l’oeil du cyclone. Il avait déjà fait part de son agacement après le match Albanie-France (1-2), qualificatif pour l’Euro en septembre 2011: « Je ne parle pas de mes performances car après mes propos sont repris et on cherche à m’opposer au sélectionneur. Je n’ai rien à dire, je parle du collectif, vous me faites assez de problèmes comme ça.» Le milieu de terrain de Manchester City – chahuté cette saison par certains journalistes anglais qui lui avaient reproché de quitter « lâchement »Arsenal- s’est ensuite distingué pour son « ferme-ta gueule » adressé à un journaliste de L’Equipe après son but égalisateur contre l’Angleterre (1-1) pour le premier match des Bleus à l’Euro. Enfin, son altercation avec le journaliste de l’AFP vient compléter son cahier des charges. « Je sais tout de ce garçon, je connais très bien son histoire, les gens qui l’entourent et qui l’ont formé, même si je ne suis pas un proche. Je sais qu’il ne vient pas d’un quartier défavorisé, qu’il est entouré par sa famille, bref, que c’est un jeune homme bien élevé. Il n’a jamais posé de problèmes dans les équipes jeunes de l’OM par exemple. Les soucis ont commencé à son départ» a déclaré Eric Di Meco, l’ancien défenseur de l’équipe de France sur RMC, lundi soir. Même si son comportement est indigne d’un sportif de haut niveau, la sanction évoquée par le journal L’Equipe – deux ans de suspension- n’est-elle pas trop démesurée surtout lorsqu’on connaît les antécédents de ces prédécesseurs ?
Pas si exemplaires
L’épisode du bus Knysna, les insultes d’Anelka envers Domenech et les incidents après Suède-France et Espagne-France feraient presque oublier les actes de nos anciens champions loués pour leur exemplarité par certains médias, lorsqu’ils portaient le maillot bleu. Mais n’aurait-on pas la mémoire courte ? Zidane (14 expulsions en carrière) avait adressé un coup de tête à Materazzi en finale du Mondial 2006 sans jamais avoir regretté son geste. Il n’avait pas été sanctionné et avait été pardonné par une majorité de l’opinion publique. Barthez avait craché sur l’arbitre Abdellah El Achiri lors d’une rencontre amicale entre l’OM et le WAC Casablanca, le 12 février 2005. Le gardien des Bleus avait, à l’époque, initialement écopé d’une suspension de trois mois puis plus « logiquement » alourdie à six. Faut-il également rappeler le départ anticipé de Grégory Coupet lors du stage à Tignes post Mondial 2006 (le portier n’avait pas accepté le décision de Domenech de le placer en tant que gardien n°2 des Bleus aux dépens de Barthez)? « Au bout de dix minutes, toujours sur le bas-côté, je décide donc de faire demi-tour. Je suis convoqué dans la chambre de Domenech, histoire de s’expliquer. (…) Je continue sur ma lancée et lui en remets plein la gueule. Je lui rentre dedans, lui crie dessus, le pousse à bout. Puis je me dis que je vais enfin lui poser cette question qui m’obsède depuis des jours. Je le regarde droit dans les yeux et lui demande : « Pour vous, c’est qui le meilleur ? » Domenech ne répond pas. Je répète trois fois la question, à chaque fois de plus en plus fort. Tout d’un coup, avec une toute petite voix, il me dit : « C’est toi… » Je suis scotché par ses propos, incapable de dire quoi que ce soit. Domenech n’a même pas le courage de me dire en face que Barthez est son choix. Il m’avoue que je suis meilleur que lui » racontait l’ancien gardien de l’OL dans son autobiographie « Arrêt de jeu ».Il s’agit là de propos violents, de secrets des coulisses pourtant aucune sanction n’avait été portée au joueur devenu consultant. Alors oui, les paroles de Nasri sont évidemment condamnables et sanctionnables comme l’attitude de Ben Arfa, Ménez ou M’Vila mais il ne faut pas tout mélanger ou confondre sous prétexte que ces joueurs ont terni l’image de l’équipe de France et par extension de la France quand d’autres l’ont fait gagner tout en étant loin d’être exemplaires sur et en dehors du terrain. Une nouvelle fois, ces récents incidents ont fait l’objet d’une affaire d’état et ils ne devraient pas. La fédération française de football prendra (certainement) bientôt des sanctions. Mais se remettra-t-elle « véritablement » en question dans cette affaire?
Frédéric YANG (à lire sur Foot123.fr)

Sens d’où vient la chaleur?

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Le Miami Heat a décroché jeudi soir le deuxième titre de champion de son histoire, le premier sous l’ère des « Tres Amigos », en disposant du Thunder d’Oklahoma City (4-1). Ce titre NBA sonne comme la revanche d’individus, pris à partie, bafoués par les critiques (parfois démesurées) après les finales perdues en 2011 contre Dallas. Le travail a payé, ces mêmes individus peuvent maintenant savourer.

« They’re Hollywood but they’re very good !» En mai 2011, Joakim Noah avait bien résumé le ressenti de la planète basket envers le Heat. La réunification de trois mâles dominants n’a pas beaucoup plu, « The Decision » non plus. Mais il faut se rendre à l’évidence et plus personne n’a le choix maintenant : le Miami Heat est la meilleure équipe de la Ligue.

Team work

Lors du match 5 contre OKC ( le finaliste malheureux), il n’y a pas eu photo (score final 121-106 pour Miami). Les locaux étaient largement au-dessus. En ce jour de la fête de la musique, Miami a joué sa meilleure partition de l’année, qui plus est lors de la rencontre la plus importante de la saison. Au delà du talent du MVP des finales, LeBron James, de l’abattage de Bosh et Wade, c’est une « vraie » équipe, un collectif qui a triomphé. Est-ce que le Heat aurait gagné sans un Battier au sommet de son art dans le dernier mois de compétition, un Mike Miller retrouvé dans le Game 5, un Haslem en mode Haslem, un Chalmers au top, un Norris Cole en mode zizi dur ? Certainement pas… Et comment parler du titre des Floridiens sans souligner le travail d’Erik Spoelstra, risée de certains journalistes et amateurs de la Spalding. On le disait pas assez charismatique (surtout après son altercation avec D-Wade lors du Game 3 contre Indiana au deuxième tour), nul tactiquement et bien son « small ball » a été la clé du succès de gars de South Beach. Contre vents et marées, Spoelstra a toujours tenu ses positions, soutenus ses joueurs sans aucun écart dans les médias. Fort le type ! Mais ce titre de champion NBA restera dans les mémoires comme le premier de « King » James. Un enfant prodige promu seigneur des arceaux.

Boy 2 Man

Ceux qui suivent James depuis son arrivée en NBA en 2003, ont pu constater l’évolution de son jeu en cette saison 2011-2012 écourtée par le lock-out. Au niveau de l’attitude, du leadership, de la communication, de la préparation et surtout de la gestion des fins de match, tout a changé chez lui. Fini les danses à la con façon MC Hammer après un « and one », LeBron James était concentré, sérieux jusqu’à la dernière minute de la saison. Le moment fort de ses playoffs, ce Game 6 contre les C’s…à Boston, qui étaient à un match d’atteindre une nouvelle fois les finales NBA. Ce soir-là, James avait dévoilé sa facette la plus hardcore. Il s‘était transformé en chacal en rut marquant jumper sur jumper sur jumper pour finir avec 45 points et 15 rebonds sans la moindre trace d’un rictus sur son visage. Le cannibale de Miami, c’était lui. « Chacun regarde un champion toujours un peu différemment une fois qu’il a gagné le titre. C’est un joueur spécial. Et je suis sûr qu’avec le temps il va continuer à devenir encore plus fort, et tout le monde suivra sa carrière. Il va avoir plus de gens de son côté que de gens contre lui », a expliqué Larry Bird au sujet du King juste après son titre et celui de MVP des finales, et « Magic » Johnson a appuyé ses propos : « LeBron James peut maintenant ressentir ce côté ‘vous savez quoi, je suis le meilleur joueur du monde parce que j’ai gagné une bague’. C’est la bague qui le dit, ce ne sont pas les médias ou le marketing qui le disent, mais c’est mon jeu qui l’affirme. Nous sommes jugés en fonction des titres, et donc je pense que LeBron sera encore plus reconnu à travers le monde avec un titre. Je pense que tous ceux qui le critiquent disparaîtront et je pense aussi que ça le rendra meilleur.

Michael est devenu plus fort après son premier titre, et je pense que la même chose se passera pour LeBron. Ça va être la LeBron-mania comme on ne l’a jamais vue auparavant. » La dictature du résultat va permettre aux sceptiques de se rendre à l’évidence : LeBron est le meilleur basketteur du monde actuellement. Point barre. Il ne sera jamais un finisseur comme Jordan, d’ailleurs les deux joueurs sont, à mon sens, incomparable (c’est vrai, on ne compare pas Maradona à Zidane). James est un joueur unique en son genre. Un gars capable d’occuper les 5 postes sur le parquet et dominer ! Un joueur au QI basket surdéveloppé et aux qualités athlétiques rares. Ce qui lui manquait, c’était un mental de champion et il l’a ajouté à sa panoplie. Il a été maladroit à mi et longue distance sur ces finales mais il s’est adapté en cherchant à poster au maximum et il a profité de chaque prise à deux pour trouver un coéquipier démarqué. Sur ces cinq derniers matches de la saison, James a tourné en moyenne à 28,6 points (avec un « cheumisisme » 18% à trois points), 10,2 rebonds mais surtout 7,8 passes décisives. Et cela sans parler du fait qu’il a dû se coltiner en défense le meilleur scoreur outre-Atlantique et certainement meilleur finisseur depuis Jordan ou Kobe: Kevin Durant. Mais le basketball est un sport collectif et LeBron James, mieux que n’importe qui, se bonifie lorsqu’il peut partager la balle et s’appuyer sur ses coéquipiers. Ce gars a l’esprit d’équipe et il devrait servir d’exemple, n’en déplaisent à certains. Car ce sont les médias, les obsédés de Jordan qui voulaient que James soit ce tueur capable de marquer des buzzer beater à foison. Or LeBron n’a jamais réellement été un tueur né. Il est un créateur (créatif) galbé comme un ours.  Et ceux qui lui reprochent d’être parti de Cleveland oublient trop souvent qu’une opportunité de jouer avec deux megastars (et amis) dans la fleur de l’âge et au top de leur forme ne se présente, au maximum, qu’une fois dans une carrière. Quelque chose me dit que l’on n’a vu qu’une partie du potentiel de LeBron James. La seconde arrive…

Frédéric YANG (suivez-moi sur Foot123.fr)